Un lapin en liberté.

Peter avait eu la chance d'avoir été congédié par la Reine le matin même, lui laissant ainsi de temps libre. Cela faisait belle lurette que le Premier Ministre n'était pas aller s'aventurer dans les dangereuses contrés du Pays des Merveilles. Pourtant, c'est ce qu'il avait toujours fait, avant de finalement arriver au Château de la de Cœur.
Peter paraissait nostalgique alors qu'il marchait tranquillement, seul, sur un sentier. Il venait tout juste de quitter le Royaume de Coeur pour se retrouver dans la Forêt, zone intermédiaire reliant les différents Royaumes, et là où ceux qu'on appelait "Alice" arrivaient en général.
Dans le passé, le Premier Ministre n'avait pas pris l'habitude de rester bien longtemps dans la Forêt Sombre; c'était pour lui, à l'époque, une zone à éviter. Cependant, aujourd'hui lui vint l'envie de découvrir un peu plus ce lieux qui, malgré le temps qu'il avait pu passer en ce monde, restait en quelque sorte un mystère. Et les mystères, Peter n'appréciait que guère cela. Il voulait tout savoir de tout. Question de principe et de pratique, disait-il.
C'est ainsi que le lapin se retrouva rapidement sur des sentiers sombres et sinueux enfoncés dans la forêt. Il prit ses directions au hasard, ne prêtant pas attention au fait qu'il puisse se perdre. De toute manière, ce ne pouvait être pire qu'être en présence d'un chat qui viendrait vous embrouiller l'esprit, et en plus, il pensait qu'il suffirait alors de marcher tout droit pour finalement sortir de cette épaisse broussaille. Il comptait cependant rester sur ses gardes; qui sait sur quoi il pouvait tomber en terrain inconnu. Ce n'est pas comme s'il se pensait incapable de faire face à n'importe quel opposant, au contraire, mais bon. Il triturait alors la lourde montre à gousset qu'il portait, juste au cas où.
Au bout de quelques temps de marche, il finit par trouver quelque chose qui attira son attention. Un rosier, comme sorti de nulle part, s'exhibait, là, au milieu des arbres morts de l'étrange bois. Ce rosier était de toute beauté, digne de ce qu'apprécierait la Reine, se dit-il. Il s'en approcha alors doucement, et prit l'une des fleurs au sein de sa main gantée, avant de s'autoriser à humer le parfum de la plante.

" C'est sûrement le rosier dont j'ai entendu parler..." murmura-t-il à lui même. Mais soudainement, ses pensées et son admiration furent interrompues lorsqu'il entendit du bruit. Quelqu'un approchait. Sa main quitta la fleur, se posant alors sur son arme. Il attendit que l'individu qui approchait, se présente finalement.

» Le lapin blanc - Peter Write